Obreros (Operários), 1933

Expositions temporaires

Le Musée Guggenheim Bilbao propose un programme dynamique d'expositions temporaires d'art moderne et contemporain. Ainsi qu’une étude approfondie des fondements de l'art contemporain et un panorama complet du panorama international à travers l'histoire de l'art.

Helen Frankenthaler : Peindre sans règles
Helen Frankenthaler

Helen Frankenthaler : Peindre sans règles

11.04.2025–28.09.2025

L’exposition Helen Frankenthaler : Peinture sans règles, présentée dans la salle 105, rend hommage à l’une des grandes figures de la peinture abstraite nord-américaine du XXe siècle. À travers un parcours en plusieurs étapes retraçant sa vie et son œuvre, vous découvrirez la liberté créative de Helen Frankenthaler (1928–2011) qui a repoussé les frontières de l’abstraction et ouvert de nouvelles voies artistiques.

La visite débute dans les années 1950, quand la jeune Helen Frankenthaler, influencée par Jackson Pollock, met au point la technique révolutionnaire du soak-stain (tremper et tâcher) qui consiste à verser de la peinture diluée directement sur la toile brute. Cette méthode permet de créer des surfaces fluides, translucides et immersives. Dans les années 1960, sa peinture gagne en lisibilité et en structure : les grands formats de cette période montrent des couleurs qui évoluent librement, portées par un rythme qui leur est propre. Puis, dans les années 1970 et 1980, ses œuvres s’imprègnent de lumière, d’éléments marins et d’une certaine quiétude, comme en témoigne Lumière orientale (Eastern Light, 1982), qui illustre une période empreinte de douceur et d’une grande sensibilité aux atmosphères.

L’exposition retrace par ailleurs une histoire parallèle : celle des liens personnels et artistiques qu’elle a tissés avec des artistes comme Mark Rothko, Robert Motherwell, David Smith ou Anthony Caro. Leurs œuvres, aussi présentées ici, témoignent d’une amitié profonde, d’échanges d’idées et d’une admiration réciproque. Dans la dernière phase de sa carrière, ses œuvres sur papier deviennent plus intimes, plus épurées — une manière pour l’artiste de rester fidèle, jusqu’au bout, à son crédo artistique : peindre sans règles.

Helen Frankenthaler
Contempler les étoiles (Star Gazing), 1989
Acrylique sur toile
181,6 × 365,8 cm
Helen Frankenthaler Foundation, New York
© 2025 Helen Frankenthaler Foundation, Inc./Artists Rights Society (ARS), New York / VEGAP
Photo : Tim Pyle, courtoisie Helen Frankenthaler Foundation, New York

Itinéraire in situ : Refik Anadol
Refik-Anadol

Itinéraire in situ : Refik Anadol

Living Architecture : Gehry

7 mars – 19 octobre 2025

La salle 208 inaugure In Situ, un programme d’expériences artistiques innovantes conçues spécifiquement pour ce lieu, en interaction avec l’architecture du musée.

À cette occasion, l’œuvre “Architecture vivante : Gehry” (Living Architecture : Gehry, 2025), de Refik Anadol, un artiste pionnier dans l’esthétique des données, s’inspire du langage architectural de Frank Gehry pour créer une expérience immersive unique, où l’intelligence artificielle réinterprète et réinvente les formes des bâtiments.

En utilisant des données en accès libre obtenues de manière éthique et des modèles avancés d’IA développés par son studio, Anadol explore la capacité des machines à “rêver”, produisant des images qui évoluent en permanence, transformant l’information en configurations abstraites fascinantes. Divisée en six volets thématiques, cette œuvre, pensée pour immerger le visiteur dans la grande salle 208, remet en question notre perception et nous invite à réfléchir à l’impact de l’intelligence artificielle, sur la créativité dans le futur et sur notre manière d’analyser le monde à travers la technologie. Cette exposition s’accompagne également de l’espace éducatif Didaktika, situé dans la salle 204, où des ressources audiovisuelles permettent d’approfondir le processus créatif que Refik Anadol développe avec son équipe pluridisciplinaire.

Infographie numérique pour l’exposition au Musée o Guggenheim Bilbao, 2024
© Refik Anadol, Bilbao 2025

Chefs d’œuvre sur papier de Budapest
budapest

Chefs d’œuvre sur papier de Budapest

28 février–1er juin

L’exposition Chefs-d’œuvre sur papier à Budapest invite les visiteurs à découvrir sept siècles d’art européen tout en appréciant l’histoire des fonds du Musée des beaux-arts de Budapest. Une sélection d’œuvres rarement exposées pour des raisons de fragilité illustre l’évolution des techniques du dessin, de la gravure, de la xylographie et de la lithographie sur papier à travers l’histoire.

La salle 205 regroupe des dessins de peintres comme Raphaël et Rubens, qui recherchaient la perfection anatomique et la dramaturgie de la composition. Leurs études et esquisses nous offrent un aperçu du processus créatif qui a abouti à la réalisation de leurs chefs d’œuvres.

La visite se poursuit dans la salle 206, qui nous plonge au XVIIIe siècle : le papier devient alors un espace d’expérimentation pour saisir la nature et la vie quotidienne avec une grande délicatesse. Les paysages et les scènes de voyage sont autant de regards sensibles et ouverts sur l’environnement dans lequel évoluaient les artistes.

Dans la salle 207, des artistes comme Van Gogh et Schiele ont exploré les émotions humaines en utilisant un style libre et expressif, saisissant comme jamais auparavant une vision profonde de la psyché humaine.

L’exposition a pour point culminant la salle 209, qui montre la rupture de la tradition qui eut lieu au 20e siècle. Des artistes comme Vasarely et Richter étudient l’abstraction, la ligne et la forme pour ouvrir de nouvelles voies d’expression qui ont été reprises dans l’art de notre époque.

Ugo da Carpi (actif vers 1502–1532) [d’après Parmigianino (1503–1540)]
Diogène, ca. 1526–27
Gravure sur bois en clair-obscur de quatre blocs en brun foncé et brun clair sur papier, 481 × 350 mm
Inv. no. 6152
Acheté à la Collection Esterházy
© 2025 Museum of Fine Arts, Budapest

Tarsila Do Amaral. Peindre le Brésil moderne
Obreros (Operários), 1933

Tarsila Do Amaral. Peindre le Brésil moderne

21 février–1er juin 2025

Dans les salles 202 et 203 du premier étage, vous découvrirez l’exposition rétrospective consacrée à l’une des pionnières du mouvement moderniste au Brésil, Tarsila do Amaral (1886-1973).

L’exposition retrace l’ensemble de la carrière de cette artiste brésilienne, allant de ses premières œuvres, qui incluent des exercices académiques et des paysages impressionnistes, à ses représentations saisissantes de la campagne brésilienne et différentes scènes montrant l’urbanisation galopante du pays à partir des années 1920.

Tarsila a vécu et s’est formée en Europe durant de longues périodes. Ses années à Paris, alors capitale artistique de l’avant-garde, marquée par l’innovation et l’expérimentation, l’ont amenée à intégrer le cubisme, en fragmentant les formes pour réinterpréter ses propres origines : elle a relevé le défi qui consistait à adopter le style parisien tout en s’efforçant de définir son identité brésilienne selon une approche moderne, reposant sur le métissage des cultures.

Ses voyages au Brésil ont ravivé le lien vis-à-vis de son pays d’origine et lui ont inspiré des œuvres comme Carnaval à Madureira (1924), qui illustrent par des couleurs vives et des formes géométriques certaines traditions précoloniales et des scènes populaires. Par la suite, son œuvre devient plus critique et poétique. Des tableaux comme Ouvriers (1933) témoignent de la réalité sociale brésilienne dans des tons plus sobres, reflétant la réalité des travailleurs.

Tarsila do Amaral
Ouvriers (Operários), 1933
Huile sur toile
150 x 205 cm
Acervo Artístico-Cultural dos Palácios do Governo do Estado de São Paulo, São Paulo
© Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.
Photo : © Collection artistique et culturelle des palais gouvernementaux de l’État de São Paulo / Romulo Fialdini